Quand les entreprises déclarent que le problème vient des
charges…
Business - Apple déclare 257 millions d’euros
de chiffre d’affaires en France, quand il en réalise en réalité plus de 3
milliards, mais tout en ne s’acquittant au passage que de 6,7 millions d’euros
d’impôts. Comment ? Grâce à un système d’optimisation fiscal élaboré démontre
BFM Business.
L’absence
de contribution de Google à l’impôt est régulièrement mise en avant par les
partisans d’une Lex Google, une redevance acquittée par l’américain aux
éditeurs de presse, pour justifier l'application de cette mesure.
Pourtant,
Google n’est pas le seul géant américain à entretenir des relations - parfois tumultueuses - avec cette industrie et à
avoir mis en place un efficace système d’optimisation fiscale lui permettant de
payer un montant dérisoire d’impôts en France.
Des
bénéfices qui finissent dans un paradis fiscal
Comme
le démontre BFM Business, Apple réalise en France, via plusieurs entités, un
chiffre d’affaires supérieur à trois milliards d’euros. Il ne déclare toutefois
que 257 millions d’euros de chiffres d’affaires, ce qui lui a permis de
s’acquitter en 2011 de seulement 6,7 millions d’euros d’impôts.
Mais
comment Apple parvient-il ainsi à échapper, a priori en toute légalité, au Fisc
? Grâce à un schéma complexe, opaque et efficace, mais aussi
désormais pratiqué par plusieurs multinationales, dont Google et Microsoft.
Apple
profite ainsi de plusieurs implantations en Europe, le Luxembourg et l’Irlande,
depuis lesquelles il fournit différents services en France. Les impôts vont-ils
alors dans les caisses de ces deux Etats ? Pas vraiment non plus.
Les
fonds transiteraient en effet vers les îles Vierges britanniques, un paradis fiscal, où Apple a basé sa filiale
Baldwin Holdings Unlimited, elle-même actionnaire des filiales irlandaises
d’Apple.