UN JEU BIGREMENT DANGEREUX
Quand un
représentant du personnel se déplace à Paris sur convocation de l’employeur, il
va généralement assister à une réunion qui dure 7 heures. Pour se rendre à
Paris, il va devoir :
·
Prendre
des dispositions (nourrice etc…) et donc dépenser de l’argent
·
Devoir
subir un temps de trajet non négligeable compris entre 1 et 6 heures.
Première
constatation : un(e) représentant(e) du personnel est quelqu’un qui se
lève très tôt, se couche tard et doit mettre la main à la poche pour vous
représenter et vous défendre.
Jusqu’à
présent, les décisions de justice ont statué de manière constante en
considérant que la différence entre le temps passé pour se rendre à son lieu de
travail habituel et le temps nécessaire pour se rendre à son nouveau lieu de
travail (de réunion, de formation etc …) est du temps de travail effectif payable ou récupérable.
XGS payait donc les heures passées au-delà des heures habituelles (35, 37 ou 39
heures) et les payait en heures supplémentaires quand elles entraient dans le
contingent prévu. Cette disposition ne concernait que les personnes soumises à
des horaires fixes et s’applique peu aux cadres, taillables et corvéables !!!!
La Direction,
en la personne du DRH, a décidé unilatéralement et brutalement de ne plus payer
ces heures mais d’appliquer royalement une prime d’inconvénience de 12 euros
par jour. Rappelons que cette prime est celle prévue pour une polyvalence des
salariés en région parisienne!!!!!
Rappelons également
que c’est ce même DRH qui a toujours refusé les instances locales et a toujours
œuvré pour tout centraliser sur Paris. C’était sans doute la phase 1.
Vos
représentants, qu’ils soient au CHSCT ou au CE ne vont donc plus venir à Paris.
A leur place, vous en feriez autant ! C’est la phase 2.
La vie sociale
de l’entreprise va donc se résumer aux cadres et aux représentants du personnel
vivant en Ile de France. C’est la phase 3.
Le Comité d’Entreprise
du 4 décembre a voté et demandé, à l’unanimité, l’organisation d’un CE extraordinaire
sur le sujet. Enfreignant l’article L2325-14
du Code du Travail, le DRH a tout bonnement déclaré qu’il refusait de convoquer
ce CE extraordinaire.
Les
organisations syndicales attendent le PV de ce CE et consultent leurs Conseils
afin de déterminer la suite à donner.
La CFTC ne permettra pas que l’on en reste là même si elle doit se battre seule!
Nous sommes
disposés à cesser tout dialogue social avec cette Direction et nos élus
parisiens seront solidaires des élus de province, toutes tendances syndicales
confondues, et n’assisteront plus aux réunions tant que la situation ne
reviendra pas à son niveau d’antan.
Nous formalisons
également une mise en garde formelle. UN AVIS A BON ENTENDEUR...
Si une seule
personne de l’entreprise se voyait payer du temps de trajet en temps de travail
effectif, pour quelque motif que ce soit (réunion, formation, polyvalence etc…)
nous porterions immédiatement plainte au pénal en correctionnelle sur les bases
de l’article 225-1 condamnant les faits de discriminations syndicales ;
faits sanctionnés d’une amende de 45.000 euros et de 3 ans maximum d'emprisonnement.
Nous invitons
chaque salarié(e) susceptible de nous fournir tout détail à ce sujet de ne pas
oublier qu’en ce faisant, elle défend ses intérêts car c’est ses propre défense et représentation qui sont
bafouées et qu’en nous informant, il(elle) sera non seulement protégé(e) par les textes
de loi (Code du Travail L1132-3) qui lui assure l’impunité contre toute mesure à
son encontre mais aussi par notre engagement solennel de confidentialité.
La CFTC s’élèvera
toujours contre la discrimination.