Les salariés des centres d'appels appelés à débrayer par 5 syndicats
La CFDT, CFTC, CGT, FO et SUD dénoncent les conditions de travail dégradées et les bas salaires chez les prestataires mis sous pression par les opérateurs.
Cinq syndicats (CFDT, CFTC, CGT,
FO et Sud) ont invité quelque 55 000 employés des centres d'appel
prestataires a débrayer pendant au moins une heure, cet après-midi ce
mardi 27 mai 2014.
Chez les prestataires, « La situation devient très compliquée pour les salaires et les conditions de travail deviennent de plus en plus difficiles » , a souligné Isabelle Lejeune-Tô de la CFDT.
Cette situation sociale est la
conséquence directe de la pression économique que subissent les
prestataires des opérateurs télécoms (lesquels représentent 50 % de leur
chiffre d'affaires) depuis que Free a déclenché la guerre des prix dans
les forfaits mobiles, débuit 2012.
Environ 80 % des salariés seraient payés à un niveau proche du Smic
Selon
les syndicats, environ 80% des salariés sont payés à un niveau proche
du Smic, alors que les recrutements se font souvent au niveau Bac ou
Bac+2 et qu'on exige souvent des salariés qu'ils soient bilingues ou
trilingues.
En matière de condition de travail, les
organisations syndicales dénoncent la suppression par certains centres
d'appel de la "temporisation" prévue dans la convention collective et
qui permet aux salariés de souffler entre 6 à 10 secondes entre deux
prises d'appels entrants ou sortants.
Les syndicats réclament donc une
revalorisation des salaires pour l'ensemble du secteur. Ils réclament
aussi l'instauration d'une pause rémunérée de 5 minutes par heure
travaillée.
En attendant, le taux d'absentéisme dans
ces centres d'appels serait parmi les plus élevés avec 14,5% en 2012
contre 4,5% en moyenne en France dans le secteur privé.
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