dimanche 6 octobre 2013

On ne bricole pas avec ce principe
Deux enseignes de bricolage ont bravé l’interdiction d’ouvrir les portes de quinze de leurs magasins franciliens le dimanche.
 
Le tribunal de commerce de Bobigny leur avait pourtant ordonné quelques jours plus tôt... Mais Castorama et Leroy Merlin en ont décidé autrement, déclenchant le feu des projecteurs et la colère des défenseurs du repos dominical. Pour calmer les esprits échaudés et les déclarations en chaîne, y compris au sein du gouvernement, Matignon a confié à Jean-Paul Bailly, ex-patron de La Poste, une mission visant à “clarifier le cadre juridique ” du travail le dimanche.
La CFTC approuve la mise en place de cette mission qui, elle l’espère, mettra enfin en évidence les incohérences de la loi et le maquis de ses dérogations, tout en préservant le principe de repos dominical. Elle juge rassurant les propos du ministre du Travail qui vont dans ce sens. La CFTC continue à demander une étude d'impact complète et systématique, avant que ne soit accordée toute dérogation. Et ce afin de mesurer, concrètement et sans remise en cause possible, les répercussions sur l'emploi, la vie des salariés concernés et de leur famille, sur le commerce de proximité et l'aménagement durable des territoires.

La CFTC demande également une étude sur les politiques de rémunérations au sein des grandes enseignes du commerce.

Pour la CFTC, le respect du principe du repos le dimanche n'est pas incompatible avec les exceptions de bon sens, comme celles qui existent pour les commerces de proximité, les marchés traditionnels, les cafés-restaurants, les cinémas, les transports... Mais l'intérêt mercantile à court terme de quelques grandes enseignes ne saurait prévaloir sur ce temps collectif essentiel pour la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle.
La CFTC fera part de ses propositions à Jean-Paul Bailly, qui doit rendre ses conclusions au plus tard fin novembre. La CFTC soutient, par ailleurs, les salariés victimes de ces enseignes. Il appartient à celles-ci de maintenir l’intégralité du pouvoir d’achat de ces salariés.


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